Comment être plus soumise au lit ? Comment être plus dans son énergie féminine de soumission (première partie de l’article) ? Ou, au contraire, comment être plus dominante avec les hommes (deuxième partie de l’article).
Qu’est-ce que la soumission sensuelle ?
La soumission sexuelle — en tant qu’échange de pouvoir — peut ouvrir un nouveau monde de sexualité plus “kinky” pour celles et ceux qui le désirent.
Bien sûr, la soumission n’est pas un état passif aveugle : il faut en parler avec son partenaire, négocier, et établir des limites avant de se lancer dans quoi que ce soit.
En mode “sub”, l’objectif est de servir, obéir avec enthousiasme. – Mettre son ego de côté, accepter les directives du partenaire dominant, faire preuve d’initiative dans ce qui peut plaire.
La soumission n’est pas non plus une faiblesse, mais parfois une expression de confiance et de don de contrôle. Choisir de laisser la responsabilité à l’autre peut être un acte de confiance. Le jeu de rôle peut être une forme de jeu psychologique partagé.
La soumission n’efface pas votre valeur personnelle, c’est un choix dans la relation !
Par contre, si votre partenaire n’est pas naturellement dominant, cela demandera une approche plus douce et rassurante. Je vous suggère d’expliquer vos désirs, ce que vous souhaitez expérimenter (attaches, fessées, bandeaux, contrôle d’orgasme, rendre des “services”), définir un mot de sécurité pour arrêter le jeu en cas d’urgence, et de ne pas vous forcer.
Si votre partenaire ne souhaite pas dominer, il faudra soit lui expliquer ce que vous attendez (ex : il ne sait pas faire). Soit négocier et lui donner envie. Soit peut être aller explorer ailleurs ce dont vous avez besoin ! Tous les hommes ne sont pas des dominants par nature.
On peut être soumise dans une relation sans adhérer pleinement aux pratiques extrêmes du BDSM. Le focus est sur la dynamique de pouvoir et le consentement plutôt que sur les actes “kink”.
Comment devenir une bonne “soumise”
Pour être une bonne soumise, il faut :
- Ne pratiquer la soumission que dans un cadre consenti et conscient ;
- Être sincère avec soi-même et avec le partenaire sur les envies, les limites, les besoins (souvent de lâcher-prise) ;
- Construire de la confiance : donner du contrôle sur soi ne doit pas être vécu comme une faiblesse mais comme un partage volontaire ;
- Être attentive aux signaux : si ça dépasse les limites, utiliser le mot de sécurité pour arrêter le jeu et ne pas abîmer son estime de soi ;
- Donner des retours (“feedback”) sur ce qui a plu ou non dans la scène. Il faut avoir confiance que le dominant prendra soin de vous pendant et après.
- Vous devriez y aller progressivement ;
- La soumise doit se préparer conformément aux instructions du dominant (tenue, hygiène, coiffure) et accepter l’inspection ;
- La soumise doit demander la permission pour se masturber, pour atteindre l’orgasme, etc.
- La soumise doit utiliser les titres honorifiques convenus avec le dominant ;
- La soumise peut s’incliner, se mettre à genoux ou garder le regard baissé devant le dominant ;
- La soumise doit porter des colliers ou des sextoys ;
- La soumise ne doit pas essayer de prendre le pouvoir sur le dominant ;
- La soumise, à moins que cela lui fasse du mal, doit toujours obéir et rendre le dom (dominant) heureux ;
- La soumise doit accepter les punitions selon les règles convenues. Les règles doivent servir à renforcer la relation, pas à la rigidifier inutilement. Les règles doivent être simples et pas trop nombreuses afin d’éviter la confusion mentale.
- Une “bonne soumise” n’est pas une marionnette silencieuse. Elle observe, anticipe, comprend les désirs du dominant sans attendre que tout soit dicté. L’initiative discrète (proposer ce qui pourrait plaire) est valorisée.
- Acceptez que la soumission varie selon le partenaire, les moments, les envies — ce n’est pas une posture fixe. Vous pouvez être soumise parfois par jeu, d’autres fois plus dominante… On peut tout à fait avoir un rôle de passive ou de soumises, une fois pour voir, sans en avoir l’identité.
Vous pouvez aussi choisir des rôles scénarisés (professeur/élève, patron/employé, etc.), essayer des accessoire faciles (menottes, bandeaux…) pour renforcer l’immersion, mais en restant dans ce qui met à l’aise chacun d’entre vous.
Il est important d’adapter son rôle de soumise selon le partenaire et le moment — la flexibilité est essentielle.
L’idée est que l’exploration du dominant se nourrit de l’investissement de la soumise.
Les récompenses et les punitions
Le dominant doit veiller à la cohérence, observer les infractions, offrir récompenses ou corrections.
Une bonne soumise doit être récompensée. Louanges, affection, gratification sexuelle, cadeaux, relaxation, temps libre, jouer à ce qu’elle aime…
Une mauvaise soumise doit être punie. Privation d’orgasme, tâches ménagères, fessée, tirage de cheveux, positions inconfortables, retrait de privilèges, etc., punitions bien sûr toujours proportionnées et convenues.
Il est important que le dom ne punisse pas par colère mais qu’il corrige avec bienveillance, qu’il veillee à ce que la punition ne devienne pas abusive.
Limites et sécurité
- Toujours fixer un safe word ou un signal d’arrêt facile à utiliser. Par exemple le mot « pitié ».
- Ne jamais ignorer le mot de sécurité ou les demandes d’arrêt ;
- Ne pas commencer par des pratiques extrêmes. Tester progressivement pour voir si ça vous plaît ;
- Analyser les comportements problématiques (imposer, ne pas respecter les limites, humiliation non consentie) et les fuir. Il y a des partenaires qui ne respectent pas les limites ou qui veulent imposer de la soumission sans consentement.
- La soumission ne doit jamais servir à justifier de l’abus. Vous ne devez jamais perdre votre capacité à dire « non ». Restez prudente car la pratique peut être dangereuse, surtout avec un partenaire agressif.
C’est cela qui équilibre soumission et contrôle. Car le dominant est au service des plaisirs et du lâcher-prise de la soumise.
…mais une femme peut dominer
Beaucoup pensent que la dominance sexuelle est innée, mais on peut apprendre à devenir dominante (ou “domme”) avec pratique, attitude ouverte, et outils adaptés.
La dominance ne doit pas nécessairement être violente ou extrême. On peut être une dominante douce / “loving domme”, en récompensant plutôt qu’humiliant. Il existe différents styles de domination (sensuelle, stricte, humiliante, dure) et les phrases que vous prononcerez doivent être en accord avec votre style personnel plutôt que de copier une façade.
Le but : ne pas commencer tout de suite avec des pratiques extrêmes. On commence doucement, avec des éléments légers de contrôle, pour bâtir la confiance et l’expérience.
Préparer :
Avant la scène : négocier les limites, choisir les jouets, vêtements, accessoires…
Respecter les safe words du soumis immédiatement.
La dominance exige de la compétence, de la clarté sur les limites, et la confiance mutuelle.
Ne pas forcer : si le partenaire ne veut pas se soumettre, il faut respecter son refus.
Actions de dominance simples :
Embrasser spontanément, toucher la cuisse, mener la personne vers le lit, commencer à déboutonner ses vêtements : ce sont des gestes dominants “soft” qui posent le cadre.
Utiliser des positions “femdom” (la femme dominante) pour commencer à inverser la dynamique. Lui monter dessus, le mettre à genoux pour vous bouffer la chatte, etc.
Avant d’aller dans le sexuel, demander des petites choses : “Masse-moi les pieds”, “va me chercher un verre”, “prépare le lit”. Cela construit l’habitude qu’il obéisse à vos désirs.
Pendant l’intimité, donner des directives claires : où placer les mains, quand s’arrêter, ce que vous voulez qu’il fasse.
Exemples :
– “Tu ne peux pas jouir tant que je ne l’ai pas décidé.”
– “Tu ne vas pas avoir l’orgasme avant que j’en ai deux. Donc lèche-moi !”
Intégrer un langage direct, calme mais autoritaire : “lèche-moi”, “obéis”, etc.
Utiliser des phrases de demande : “Tu ne peux pas jouir avant que je ne te le dise.”
Chaque personne dominante peut avoir un style : plus doux, plus punitif, plus érotique ou plus strict. L’idée est de découvrir ce qui vous correspond, pas de copier les clichés.
On peut d’ailleurs être une “dominante qui valorise / récompense” plutôt qu’une “dominante punitive”.
La dominante porte la responsabilité du bien-être du sub : surveiller les réactions, être capable de s’arrêter immédiatement. Le sub ne “doit” pas obéir aveuglément : il y a toujours le droit de retrait, le safe word, le respect des limites.
Phrases sensuelles / douces pour dominer
“Tu es beau quand tu bandes. / Ferme les yeux. / Concentre-toi sur ce que je te fais (ou sur ce que tu fais). / Reste très immobile pour moi, je vais t’utiliser pour jouir.”
“Tu fais du bon travail, coquin va. / J’adore à quel point tu fais des efforts pour moi. / Tu vas jouir comme jamais.”
“Tu as jusqu’à 3 pour faire ce que je dis. / Mets-toi à genoux, maintenant. / Tu ne jouiras que si et quand je le déciderai. Fous-toi à poils. / Déshabille-toi. / Mets-toi en position.”
“C’est le mieux que tu puisses faire ? / Si tu ne peux pas faire mieux, j’en trouverai un autre qui pourra.”
“Tu es une petite salope / une sale pute.” (attention : très sensible selon les partenaires)
“Sois sage, et laisse-toi faire, ce sera plus facile/rapide. Ouvre la bouche. Maintenant. Écarte tes jambes pour que je puisse mieux voir. Tu es à moi. Appelle-moi maîtresse.”
“Je suis tellement fière de toi. Détends-toi, ta patronne est là pour toi maintenant.”
“Sers-moi sexuellement.”
“Ta bite m’appartient.”
“Tu es un bon petit gars.”
“Tu ferais mieux d’être à poils et prêt à me satisfaire quand je rentrerai.”
“Décris ce que tu portes en ce moment.”
“Arrête tout et masturbe-toi. Imagine que c’est moi qui te touche.”
Toujours négocier avant d’employer des phrases plus “hard” (humiliation, dégradation, contrôle extrême). Un mot ou une phrase peut être déclencheur pour certains.
Les paroles dominantes ne remplacent pas la qualité de la relation ou la communication hors jeu. Elles doivent renforcer, pas écraser.
L’après :
L’aftercare : soins, écoute, le rassurer après la scène.
Le fantasme peut différer de la réalité : certaines idées dominantes peuvent ne pas “passer” dans une véritable session.
Tout le monde n’est pas fait pour jouer en mode dominant ou soumis tout le temps. Il faut accepter ses préférences naturelles.
Certaines phrases peuvent être sensibles, déclencher des émotions fortes, et qu’il faut toujours discuter auparavant avec le partenaire (consentement, limites).
Anticiper les “chutes émotionnelles / physiques” : le “dom drop” (baisse d’énergie ou émotionnelle chez la personne dominante) peut arriver. Il faut la reconnaissance que la dominante aussi peut souffrir après une scène.
Il faut adapter, ne pas copier aveuglément : chaque dynamique entre chaque personne est différente.
Comment devenir une pro du plaisir ?
Dans le nouveau programme « PRO DU PLAISIR », j’explore les dynamiques de domination/soumission.
Pour des raisons de sécurité, j’enseigne plutôt la domination et la soumission sensuelle (sans ou avec très peu de matériel).
Chaque module est mixte : on y parle pour les hommes puis pour les femmes. Vous avez donc accès aux conseils et connaissances du sexe opposé, ce qui peut en renforcer la compréhension. Ou si vous êtes un couple, c’est parfait !
On y voit les bases bien sûr : comment préparer sa pièce, le consentement, s’assumer au lit, l’aftercare…
Les techniques : bien embrasser, le branler, le sucer, l’anal, utiliser des sextoys, etc.
Des techniques de dominance ou de soumission : guider ou suivre, déshabiller, main sur le cou, tirage de cheveux, fessée, mots crus, donner des ordres ou les recevoir, tenir les mains fermement ou se faire attacher, squirt…
J’y règle aussi certains problèmes de performance : détox du porno, lâcher prise, du mal à jouir…
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Fabrice Julien